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Phytoépuration : des plantes pour assainir les eaux usées

En France, 12 millions d’habitants ne sont pas raccordés à un réseau d’assainissement collectif. 80 à 90% d’entre eux ont des installations non conformes… Pour résoudre cette problématique, la phytoépuration -l’épuration des eaux usées par des plantes aquatiques- offre une alternative efficace et durable. Et d’actualité : la législation s’est durcie et impose maintenant un assainissement obligatoire pour toute maison non raccordée.

Le principe de la phytoépuration repose sur le traitement de l’eau, de manière naturelle, par les plantes et les micro-organismes qui y vivent. Elle repose ainsi sur le travail des bactéries présentes dans les systèmes racinaires des plantes . Elle permet également de traiter phosphates et nitrates. L’installation n’est pas très compliquée mais doit être fait dans les règles de l’art et nécessite un espace dans le jardin (selon la taille de l’habitation et le nombre d’occupants). L’entretien est identique à celui d’un jardin paysager. Autre avantage, c’est un système autonome qui s’intègre harmonieusement dans l’environnement de la maison.

Le fonctionnement de la phytoépuration

Le prétraitement se fait soit dans un lit vertical planté de roseaux, soit dans une fosse toutes eaux (qu’il faut vidanger).
Pour la technique à filtres plantés, les eaux usées qui proviennent de la maison (eaux vannes et eaux ménagères) sont dirigées vers un ou plusieurs filtres plantés de roseaux et de plantes aquatiques. Il existe deux filières selon la nature des eaux à traiter. Pour traiter les eaux vannes (sanitaires), il faut compter 4 m2 de filtration par pièce principale et seulement 2m2 pour une maison équipée de toilettes sèches.

A qui s’adresse la phytoépuration ?

Le système est adapté aux besoins de l’assainissement des particuliers et du petit collectif. Comme il supporte bien les variations de charge, il est recommandé pour les structures d’accueil saisonnier (campings, gîtes ou maisons secondaires). Il est possible également de se regrouper entre voisins pour installer un dispositif commun. Les filières traitent aussi les effluents d’exploitations agricoles.

Le coût de la phytoépuration

Avec un investissement de départ proche de la filière traditionnelle,le filtre planté devient très économique sur le long terme « aussi longtemps que votre maison tiendra debout », souligne Alexandre Cras, installateurs Aquatiris. Il produit en prime un compost valorisable pour votre jardin d’ornement !

Les démarches administratives liées à la phytoépuration

L’assainissement est une affaire sérieuse. Une installation mal faite comporte des risques importants de contamination et de pollution des eaux. C’est pourquoi la réglementation exige des comptes ! Il faut au préalable retirer auprès de la mairie une déclaration d’installation de dispositif d’assainissement autonome. Le dossier doit comporter un dispositif détaillé du système que vous comptez mettre en place (caractéristiques du terrain, les principes du système d’épuration…). Si vous n’êtes pas expert en la matière, adressez vous à un bureau d’étude spécialisé (Aquatiris par exemple).

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